Mais où sont passées nos rêveries ?

Écrit par

Caroline de La Palme

Sous-titre de l'image ici.

Les heureux élus nés avant 2000 connaissent bien ces journées parsemées de rêverie, ces petits moments de rien, d’espace ouvert, de temps suspendu, de liberté impromptue … qui s’invitent dans notre quotidien, entre deux activités.
Vous attendez le bus et soudain, votre esprit s’envole vers une contrée dont vous seul(e) connaissez la destination.
Vous êtes tranquille dans la queue de la boulangerie… et hop ! vous voilà en train de vagabonder dans un espace peuplé de vos personnages et objets préférés, où se mélangent vos sensations et pulsions inavouables.

Entre temps, Internet, les mails, YouTube, WhatsApp, Insta et les autres se sont invités dans nos mobiles et ont colonisé notre attention, grignotant ces instants de rien et nous volant au passage tous nos moments « à nous ».

On a perdu gros.

Car ces instants de « rien » sont en fait des moments de « tout ».
Des espaces ouverts reliés à un monde dans lequel on se sent bien et où on serait nous-même sorti de tous nos soucis, guerrier intérieur libéré de toutes contraintes.
Des minutes d’abandon, de possible, de liberté et de pure poésie qui injectent dans nos journées leurs micro-doses d’énergie.

Alors, laissons nos mobiles au chaud dans nos poches douillettes… et goutons ces moments que la vie nous propose, inlassablement.
Mmmmm… S’abandonner à la plénitude du « rien » et la jubilation du « tout ».
Et laisser notre imagination flirter avec nos fantasmes pour pimenter nos vies.

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