flow

Déclencher un flow de productivité !

Écrit par

Gabriel Cadet

Sous-titre de l'image ici.

En plein flow, les idées coulent toutes seules.


Notre cerveau est capable de nous mettre dans un état où le plaisir, la créativité et l’excellence se rencontrent : le FLOW. « La zone », le « mode combat », la « transe », appelez-le comme vous le souhaitez, mais pour déclencher le flow, il y aurait un secret… Que l’on vous livre juste ici !

Vous est-il déjà arrivé de lever la tête après un long tunnel de concentration et de création, de vous étonner du temps passé et de ressentir une sorte de fébrilité ? Comme une joie profonde ? Si c’est le cas, vous avez déjà expérimenté le flow ! Le flow est un état mental qui a été théorisé pour la première fois par le chercheur hongrois Mihály Csíkszentmihályi (mot compte triple) en 1975. En étudiant le stress, il a observé que pour certaines tâches et dans certaines conditions, un individu pouvait atteindre une forme de concentration très profonde, proche de l’état de la méditation. Pendant plusieurs minutes, voire quelques heures, la personne devient ultra productive, ne voit pas le temps passer, reste focus et semble y prendre un plaisir fou. Le chercheur évoque une expérience de plénitude, une expérience de travail optimal. Le flow pourrait s’illustrer par un tunnel où l’on s’engouffre, un peu comme l’écoulement d’une rivière qui ne s’écarterait jamais de son lit. Il est particulièrement familier aux athlètes de haut niveau, ou aux musiciens de jazz par exemple. C’est un état de transe, où le cerveau est dédié à 100 % au présent, à l’action, à la création.



Le flow est lié à la spontanéité, à l’intuition. On sort du contrôle pour faire les choses naturellement et sans y réfléchir, mais ça tombe juste. On retrouve d’ailleurs le terme dans le vocabulaire du hip-hop : le flow désigne le débit de parole d’un rappeur, qui avec l’expérience trouve instinctivement le bon rythme, et sait aussi en sortir.

En état de flow, on utilise un maximum de ressources, ce qui nous rend très productifs. En revanche, on peut en sortir épuisé, vidé, mais on se sent bien, voire euphorique. On rayonne sans effort.
Donc le flow c’est formidable ! Mais comment l’atteindre ?

Comment entre-t-on dans le flow ?

Malheureusement, ou pas, le flow ne peut pas se provoquer consciemment. Il n’y a pas de recette… Le cerveau se met en mode « flow » quand certaines conditions sont réunies.
Il dépend de ce que l’on a automatisé comme capacité pour se détacher et lâcher prise. C’est la disparition de la peur par exemple, et notamment de la peur du jugement. L’ego disparaît un temps, et on ne se pense plus en rapport aux autres, mais seulement en esprit créatif et productif. Cela explique pourquoi les chercheurs comparent le flow à une forme d’ivresse. L’alcool est une manière artificielle de se désinhiber et de mettre de côté la pression sociale, la crainte du regard de l’autre. Le flow le fait tout seul, et n’est pas mauvais pour la santé.



D’autre part, le flow se déclenche souvent dans un domaine que l’on maîtrise. Ça peut être par exemple une activité pour laquelle on a du talent ou des prédispositions. On découvre d’ailleurs souvent ses talents en s’apercevant qu’on les applique sans effort et avec plaisir : autrement dit en expérimentant le flow. Cette maîtrise peut aussi être acquise, être la source de nos expériences et de l’entraînement. Quand le cerveau fait quelque chose qu’il n’a jamais fait, il utilise des quantités d’énergie considérables pour créer les liaisons neuronales nécessaires à cette activité. À l’inverse, quand on répète une tâche, le cerveau peut la reproduire presque sans effort. S’il est motivé par le talent, il va donc utiliser ce surplus d’énergie pour aller plus loin dans cette tâche, pour créer, pour optimiser, et il va adorer ça. L’autosatisfaction du cerveau libère alors des hormones de plaisir et de récompense. C’est la sensation de béatitude liée au flow. 

Trouver l’activité où je suis dans le flow.

Le premier obstacle au flow est l’ego. Ce sont les peurs de l’échec et de la critique qui nous empêchent de lâcher prise et d’entrer dans cette concentration optimale. Il est donc conseillé pour laisser le flow apparaître de travailler dans un environnement accueillant et ouvert d’esprit. Une autre bonne de raison d’intégrer ces valeurs à la culture d’entreprise ! Il faut également se protéger des interruptions, car le flow est un état fragile qui peut facilement se briser et s’évaporer.
Par ailleurs, on entre en état de flow si, et seulement si, on accepte de faire confiance à son talent ou à son expertise sur le sujet. On se libère ainsi du doute, et on peut lâcher prise. Là, l’environnement de travail a un rôle à jouer grâce au feedback et à la confiance d’une équipe sur les forces de chaque membre.
D’une certaine manière, le flow ressemble un peu à l’état dans lequel se retrouve un joueur de jeu vidéo. Et pour cause, les jeux-vidéos sont conçus pour mettre les joueurs en état de flow ! Le joueur est focus sur un objectif, sans cesse félicité pour ses performances, il est stimulé, il voit sa progression, et il est libre de ses mouvements. Toutes ces conditions sont essentielles pour entrer dans cette transe que beaucoup de parents détestent quand elle concerne un jeu vidéo, mais adoreraient si elle était dédiée aux devoirs scolaires. D’ailleurs, peut-être que les devoirs ne sont pas suffisamment construits sur du feedback positif, du talent ou de la progression…

La prochaine fois que vous entrerez en état de flow, prenez une photo mentale de la situation. En la reproduisant, vous réussirez probablement à déclencher l’expérience plus souvent, et à en tirer cette joie fébrile si fragile.

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